Stérilisation des matériels médico-chirurgicaux
Evaluation des expositions à l'acide peracétique lors d'opérations de désinfection
Document INRS
Acide peracétique : activités et usages
en établissements de santé
Document édité par le CCLIn sud-est (2005)
Les autoclaves en stértilisation : prévention des risques
La désinfection des surfaces par l’ozone gazeux est-elle sans risque ?
(...) Quant à l’utilisation de l’ozone gazeux en tant que biocide pour la désinfection de surfaces, si plusieurs études présentent de bons résultats sur diverses bactéries, moisissures et levures, la recherche bibliographique n’a pas permis de trouver d’études sur des virus « enveloppés » comme le SARS-CoV-2.
Rappelons que l’ozone est un gaz irritant pour la peau et surtout les yeux et les muqueuses. Suivant la dose inhalée, des troubles, allant d'une légère irritation des muqueuses et d'une sécheresse buccale à des lésions pulmonaires, peuvent apparaître. Ils peuvent également s'accompagner d'atteintes neurologiques (maux de têtes, fatigue, troubles de coordination...). Par ailleurs, bien que l’ozone soit ininflammable, il peut aussi entrainer l’inflammation de matières combustibles et être à l’origine d’explosions, sous certaines conditions.
Actuellement, en France, des sociétés proposent le recours à des générateurs d’ozone pour la désodorisation, voire la désinfection des locaux. D’après la documentation mise à disposition par ces sociétés, les équipements proposés générent des concentrations en ozone jusqu’à plus de 100 fois supèrieures à la VLEP journalière. Dans ces conditions, le protocole de traitement des locaux par l’ozone gazeux doit permettre de garantir l’absence de personnes ainsi que l’absence de fuites de gaz vers les locaux adjacents. De plus, une phase d’assainissement de l’air, avec surveillance de la concentration résiduelle en ozone, doit être prévue à l’issue du traitement avant d’autoriser à nouveau l’entrée dans les locaux.
Au regard des risques encourus par l’utilisation de l’ozone gazeux et des incertitudes qui semblent exister sur son efficacité vis-à-vis du SARS-CoV-2, l’application de la démarche de prévention des risques chimiques impose de chercher à substituer ce procédé par un autre moins dangereux, en s’assurant qu’il remplit l’objectif initial d’élimination du virus.