Les Tests de Dépistage 

IDR et tubes pour IGRA
Intradermo-réaction et Test de libération de l'interféron gamma

Intradermo-réaction à la tuberculine

IDR ou Tubertest ou test de Mantoux

Exploration in vivo par l’intradermo-réaction à la tuberculine . Au cours d'une IDR, l'antigène - tuberculine ou PPD- est injecté dans le derme, provocant l'afflux local de cellules de l'immunité innée. Ces cellules, si le sujet a déjà été en contact avec des antigènes contenus dans la tuberculine, recrutent sur le site même de l'injection des lymphocytes T CD4 mémoires qui se différencient vers un profil Th1 sécrétant majoritairement l'IFN, lequel recrute à son tour localement des macrophages activés. L'induration cutanée reflète directement l'infiltrat cellulaire au site de l'injection. La tuberculine qui est utilisée est le plus ancien des antigènes mycobactériens et est obtenue à partir de cultures de M. tuberculosis inactivées. Elle contient plus de 200 antigènes partagés entre M. tuberculosis, M bovis, le BCG et certaines mycobactéries environnementales.  

Le seuil de positivité de l’IDR a été défini dans les recommandations de 2003 de la DGS en fonction des antécédents de vaccination par le BCG, l’ancienneté de cette vaccination ainsi que la proximité avec le cas index. C’est ainsi que :
- chez l’enfant, le seuil est fixé en l’absence de BCG, à 10 mm voire 5 mm si le risque est très important. En cas de BCG, le seuil est ramené à 15 ou 10 mm ;
- chez l’adulte quel que soit l’antécédent de vaccination, le seuil choisi est de 15 mm, ramené à 10 mm en cas de contact très proche ;
- chez le patient immunodéprimé, le seuil est ramené à 5 mm afin de ne pas passer à côté d’une infection.

L’IDR est un outil imparfait par le manque de standardisation des modes de production de la tuberculine et par le fait que sa réalisation et son interprétation sont très dépendantes de l’opérateur. Elle nécessite deux visites avec une lecture à 72h. Par ailleurs, l’IDR manque de spécificité et peut être faussement positive en cas d’exposition massive aux mycobactéries environnementales, en particulier en population vaccinée par le BCG. Enfin, l’IDR est peu
sensible avec des faux négatifs fréquents chez les sujets immunodéprimés (traitement ou pathologie immunosuppressifs), aux âges extrêmes de la vie et au cours des tuberculoses sévères évoluées.  (source : HCSP)


Tests de libération de l’interféron gamma

Ce sont des tests in vitro utilisant les lymphocytes T de la personne testée pour mesurer la production d’interféron-γ. Ils reposent sur le principe suivant lequel les lymphocytes T préalablement sensibilisés à des antigènes tuberculeux (infection tuberculeuse latente ou tuberculose maladie) produisent des concentrations élevées d’IFN-γ lorsqu’ils sont réexposés aux mêmes antigènes mycobactériens (présents dans les tubes d'analyse).
La grande particularité de ces tests est d’utiliser non plus la tuberculine mais des antigènes de deux protéines de virulence, spécifiques de région du génome de M. tuberculosis non partagée par le BCG ou la plupart des mycobactéries atypiques. Ces tests sont donc indépendants du BCG (contrairement à l'IDR) car spécifiques de Mycobactérium tuberculosis : pas de positivité induite par une vaccination par le BCG.

Un test positif peut correspondre à deux situations :
- un vrai positif, qui traduit la présence dans le sang du sujet de cellules T effectrices mémoire ou effectrices spécifiques de M. tuberculosis, reflétant un contage par cette mycobactérie. Cependant, dans cette situation, le résultat du test ne permet pas de faire la différence entre une infection tuberculeuse latente et une tuberculose maladie, ni de définir l’ancienneté de l’infection ou le risque d’évoluer vers une tuberculose maladie ;
- un résultat positif est rarement un faux positif, Cette situation est principalement observée au cours des rares colonisations ou infections par M. kansasii, M. marinum ou M. szulgai (mycobactéries environnementales)

Un résultat négatif traduit une fréquence nulle ou basse de cellules mémoires effectrices ou effectrices spécifiques des antigènes étudiés : vrai négatif (absence de contage par M. tuberculosis) ou faux négatif. Les faux négatifs peuvent tenir à l'ancienneté de l'exposition à M. tuberculosis (disparition ou diminution de la réponse mémoire effectrice), ou à une non-réponse du système immunitaire du sujet aux antigènes étudiés dans les tests par modification du répertoire antigénique des réponses mémoires spécifiques (dans certaines ethnies, gènes du CMH différents de ceux des sujets étudiés pour mettre au point les tests...). Ces situations sont très difficiles à identifier en pratique et limitent la sensibilité de ces tests.  (source : HCSP)

Tuberculose et test de détection de l’interféron gamma

Rapport du HCSP (2011)


QuantiFERON® : diaporama du laboratoire QIAGEN

HAS : Tests in vitro de dépistage de l’infection tuberculeuse latente par détection de production d’interféron gamma

Argumentaire de l'HAS (2015)

Document

GERES : tests IGRA

Surveillance des personnels de santévis à vis du risque de TUBERCULOSE

Place des tests IGRA (et des autres examens complémentaires)

Document



Personnaliser

Google Analytics

Google Analytics est un service utilisé sur notre site Web qui permet de suivre, de signaler le trafic et de mesurer la manière dont les utilisateurs interagissent avec le contenu de notre site Web afin de l’améliorer et de fournir de meilleurs services.

Facebook

Notre site Web vous permet d’aimer ou de partager son contenu sur le réseau social Facebook. En l'utilisant, vous acceptez les règles de confidentialité de Facebook: https://www.facebook.com/policy/cookies/

YouTube

Les vidéos intégrées fournies par YouTube sont utilisées sur notre site Web. En acceptant de les regarder, vous acceptez les règles de confidentialité de Google: https://policies.google.com/privacy

Twitter

Les tweets intégrés et les services de partage de Twitter sont utilisés sur notre site Web. En activant et utilisant ceux-ci, vous acceptez la politique de confidentialité de Twitter: https://help.twitter.com/fr/rules-and-policies/twitter-cookies