Blog d'Actualités 2024
- Radioprotection : nouvelles modalités de formation et d’agrément
- Violences sexistes et sexuelles en milieu hospitalier
- Le Conseil national de l’Ordre des médecins, en collaboration avec Ipsos, publie son Observatoire annuel de la sécurité des médecins pour 2023.
- Stratégie de vaccination contre la coqueluche dans le contexte épidémique de 2024. Rappel vaccinal des professionnels au contact des personnes à risque de forme grave
- Prévention et lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la santé
- ANACT : Sanitaire et médico-social : quels impacts du numérique sur les conditions de travail ?
- AP-HP : vidéos sur la QVCT et les ESPACES de DISCUSSION sur le TRAVAIL
- Lombalgies : un Ehpad qui questionne l'organisation de tous ses métiers
- 23 mai 2024 : Signature par les ministres chargés respectivement de la fonction publique et de la santé d'une circulaire relative à la protection fonctionnelle des personnels des établissements de la fonction publique hospitalière
- Proposition de loi adoptée par l'Assemblée nationale visant à renforcer la sécurité des professionnels de santé
- Santé des soignants : la formation d'un comité de suivi est annoncée
- Prendre soin des soignants : L'exemple du centre "Prévention & Travail" à l'Hôpital FOCH (Suresnes) et de La Maison des Soignants (Assocation SPS - PARIS)
- L'ANAP publie un guide pour bâtir une politique d'attractivité et de fidélisation des soignants
- Accompagner la grossesse des hospitalières : publication de la MNH
- Lancement de la campagne gouvernementale de sensibilisation contre les violences à l’encontre des professionnels de santé
Radioprotection : nouvelles modalités de formation et d’agrément
En application de l’article R. 4451-85 du Code du travail, médecins du travail, collaborateurs médecins, internes en médecine du travail et infirmiers de santé au travail doivent suivre une formation spécifique préalable en radioprotection, obligatoire pour pouvoir assurer le suivi individuel renforcé (SIR) des travailleurs exposés aux risques liés aux rayonnements ionisants.
Cette obligation entre en vigueur au 1er janvier 2026. Un professionnel médical pourra néanmoins assurer un SIR s’il a débuté la formation spécifique ou un module, à la condition d’être supervisé par un MT formé assurant ce SIR depuis au moins un an (articles 4 et 24 de l’arrêté du 6 août 2024).L’arrêté du 6 août 2024 relatif à la formation des médecins du travail et des autres professionnels de santé au travail assurant le SIR d’un travailleur exposé aux rayonnements ionisants et aux conditions de délivrance de l’agrément complémentaire des services de santé au travail apporte des précisions. Ce nouveau texte, applicable depuis le 15 août 2024, abroge les dispositions relatives aux exigences de formation des MT chargés de la surveillance des travailleurs des entreprises extérieures intervenant dans les installations nucléaires de base (INB) prévues par un arrêté du 28 mai 1997.
Violences sexistes et sexuelles en milieu hospitalier
Article paru dans "Medscape" - 18/10/2024
Alors qu’aujourd’hui, 2% des agresseurs sont sanctionnés lorsqu’il y a signalement et plaintes suite à des violences sexistes et sexuelles (VSS) en milieu hospitalier, des médecins plaident pour l'instauration d'un barème de sanctions, tandis que le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) veut interdire l'inscription au tableau à tout étudiant condamné pour des VSS.
Combattre les violences sexistes et sexuelles (VSS), oui, mais comment ? Pour répondre à cette épineuse question, la conférence des doyens a organisé le 8 octobre dernier une conférences de concertation sur la question
Baromètre 2024 de l'association « Donner des elles à la santé » : «Au cours des 12 derniers mois, 39% des femmes médecins ont été victimes de VSS. 29 % de ces VSS était des commentaires, blagues sur le physique, 26% sur les compétences professionnelles, 6% de ces VSS étaient des pressions répétées pour obtenir des faveurs sexuelles » (...). On a aussi demandé aux hommes s’ils avaient été témoins de ces comportements sexistes : 56% des hommes ont répondu positivement et ont constaté ces VSS en 2023. Face à ces agressions, 4% des victimes en ont fait part à leur hiérarchie
Suite de l'article : Violences sexistes et sexuelles en milieu hospitalier : il faut des sanctions claires - Medscape - 18 oct 2024.
Le Conseil national de l’Ordre des médecins, en collaboration avec Ipsos, publie son Observatoire annuel de la sécurité des médecins pour 2023.
Oct 2024 - L'enquête, basée sur les déclarations d'incidents et d'agressions signalées aux conseils départementaux de l'Ordre signalées aux conseils départementaux de l'Ordre, fait état de 1581 cas en 2023, contre 1244 en 2022. Les médecins généralistes sont les plus touchés, représentant 64% des déclarations. Les incidents vont des agressions verbales et menaces aux agressions physiques, en passant par les vols et le vandalisme. Un faible taux de signalement officiel est constaté : seuls 31% des médecins ayant signalé des violences à l'Ordre ont porté plainte, et 7% ont déposé une main courante.
Stratégie de vaccination contre la coqueluche dans le contexte épidémique de 2024.Rappel vaccinal des professionnels au contact des personnes à risque de forme grave
HAS - 22/07/2024
Considérant la situation sanitaire actuelle marquée par une majorité des décès survenus chez des nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois, la HAS recommande l’administration d’une dose de rappel avec un vaccin dTcaP (BOOSTRIXTETRA ou REPEVAX ) lorsque la dernière injection date de plus de 5 ans, pour tous les professionnels travaillant au contact des nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois, notamment :
- les professionnels soignants des services de maternité, néonatalogie, de pédiatrie…,
- les professionnels de santé en ville (médecins libéraux, kinésithérapeutes, PMI, etc.),
- les étudiants des filières médicales et paramédicales,
- les professionnels de la petite enfance dont les assistants maternels,
- les personnes effectuant régulièrement du baby-sitting.
La HAS préconise que les professionnels qui ne sont pas au contact des enfants de moins de 6 mois et qui souhaitent adopter une démarche volontaire de rappel puissent bénéficier d’une dose additionnelle si leur dernière injection date de plus de 5 ans.
Prévention et lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la santé
Fin mai 2024, Frédéric Valletoux, ministre délégué en charge de la Santé et de la Prévention, a dévoilé une première série de mesures pour prévenir et lutter contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) dans le secteur de la santé.
Ces mesures sont le résultat de plusieurs semaines d’échanges avec l’ensemble des acteurs du secteur (conférences hospitalières, associations d’étudiants en santé, fédérations employeurs, ordres, CNG, JDHU, etc.). C’est la première étape d’un travail qui se poursuit et qui aboutira à la présentation d’un plan national de prévention et de lutte contre les VSS. Si la libération de la parole a concerné en premier lieu l’hôpital, c’est l’ensemble des étudiants et des professionnels de santé qui sont concernés, à l’hôpital comme en ville, d’autant qu’il existe des mobilités entre les deux univers.
Ces mesures sont articulées autour de 4 axes qui représentent des leviers d’action majeurs sur les VSS : améliorer les suites données aux signalements, former l’ensemble des professionnels, déployer un dispositif de prise en charge des victimes et promouvoir une plus grande transparence pour mettre fin à la culture du secret.
ANACT : Sanitaire et médico-social : quels impacts du numérique sur les conditions de travail ?
Première phase d’un projet mené entre la Direction générale de l’offre de soins et l'ANACT.
"Le numérique occupe une place centrale dans l’ambition du ministère de la Santé de moderniser le système de santé en s’appuyant sur deux objectifs : gagner en efficience et améliorer le parcours de soin des patients. Dans ce contexte la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) a confié à l’Anact un projet pour travailler sur les impacts en matière de qualité de vie et des conditions de travail."
Premiers constats :
- "le numérique ne s’implante pas aussi facilement qu’on l’imagine. La technologie ne permet pas, à elle seule, d’atteindre les objectifs de performance et d’amélioration des conditions de travail visés. Quand la technologie contrarie, gêne ou empêche le travailleur plus qu’elle ne lui sert, on constate des pratiques d’évitement, de contournement du numérique, ou d’hybridation de ses usages par les professionnels. Le secteur sanitaire et médico-social n’échappe pas à la règle. (...)"
- "Le gain de temps des outils numériques est, bien souvent, peu effectif car, du fait de cette diversité de pratiques et d’organisations, la saisie des informations est doublée voire triplée pour assurer qu’elles arrivent à bonne destination. Et lorsqu’on saisit plusieurs fois les mêmes informations, on finit par s’interroger sur le sens que cela peut avoir : est-ce qu’on le fait pour garder une trace des soins « au cas où » ou bien est-ce pour se coordonner avec les autres professionnels ? Et auquel cas, à qui est destinée cette information ? Dans quel but ? Sous quelle forme ? Ces questions peuvent-rester en suspens.
- Avec le numérique, la frontière entre tâches administratives et le travail de soin devient floue : parfois la saisie est perçue par les professionnels comme un prolongement du soin, et parfois comme un frein ne permettant pas de se consacrer pleinement à son cœur de métier. Plus que la question de gain ou de perte de temps, c’est finalement l’utilité et le sens de l’activité numérique qui sont questionnés."
Espace ressources en ligne « Travail et numérique en santé »
AP-HP : vidéos sur la QVCT et les ESPACES de DISCUSSION sur le TRAVAIL
L'AP-HP publie sur sa chaîne Youtube des vidéos sur leur actions concrètes an matière d'amélioration de la QVCT et tout particulièrement sur les Espaces de Discussion su r le Travail
Lombalgies : un Ehpad qui questionne l'organisation de tous ses métiers
23 mai 2024 : Signature par les ministres chargés respectivement de la fonction publique et de la santé d'une circulaire relative à la protection fonctionnelle des personnels des établissements de la fonction publique hospitalière
public ou l’ancien agent public notamment en réparant, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté.
La présente circulaire rappelle en détail les modalités de mise en œuvre de la protection fonctionnelle au sein de la fonction publique hospitalière et ses limites
d’application afin que cette procédure soit expliquée aux agents et effectivement mise en œuvre."
Proposition de loi adoptée par l'Assemblée nationale visant à renforcer la sécurité des professionnels de santé
14 mars 2024 - La Loi renforce les peines encourues par les agresseurs en protégeant tous les personnels, soignants et non-soignants ; elle facilite le dépôt de plainte, créé un délit d'outrage, et prévoit, dans les établissements publics ou privés de santé, ainsi que dans les établissements médico-sociaux, la présentation d'un bilan annuel des actes de violences commis au sein de l’établissement et des moyens mis en œuvre pour assurer la sécurité des professionnels de santé et des autres personnels.
Les circonstances aggravantes sont étendues au vol de matériel médical et paramédical et au vol en établissement de santé.
L'article 3 permet à l'employeur, lorsqu'il a connaissance de faits de violences commises contre les agents de l'établissement de santé, de déposer plainte "après avoir recueilli par tout moyen le consentement de la victime". Il pourra également se constituer partie civile.
Santé des soignants : la formation d'un comité de suivi est annoncée
Lors d'un séminaire conjoint entre la DREES et la fondation MNH (19 mars 2024), un comité de suivi sur la santé de soignants, composé de l'ensemble des parties prenantes, a été annoncé. Il aura pour mission de construire une feuille de route s'appuyant sur les mesures proposées par la mission lancée en avril 2023 par Agnès Firmin-Le Bodo. (Article sur Infirmiers.com avec Hospimedia)
Prendre soin des soignants :L'exemple du centre "Prévention & Travail" à l'Hôpital FOCH (Suresnes)et de La Maison des Soignants (Assocation SPS - PARIS)
1. L'Hôpital Foch renforce la fidélisation de ses employés en prenant soin d'eux. Le Centre Prévention & Travail permet des consultations individuelles pour les salariés et étudiants de l'hôpital FOCH ainsi que des ateliers adaptés, tout ça sans dépassements d'honoraires et sur leurs heures de travail.
"Centre Prévention & Travail incarne une vision novatrice reposant sur trois piliers fondamentaux :
• Des consultations individuelles pour les salariés et étudiants de l'hôpital FOCH,
• Des ateliers adaptés au milieu hospitalier,
• Un pôle de recherche et d'innovation.
A proximité de l'hôpital, il offre ;
• Une prise en charge globale par une équipe pluridisciplinaire dédiée : cardiologie, dermatologie, gynécologie, ophtalmologie, ORL, nutrition, des bilans podologiques avec fabrication de semelles orthopédiques sur place.
• Des ateliers thématiques et ludiques sur la nutrition, les troubles musculaires, les troubles du sommeil et le vécu au travail.
Atout majeur : ils bénéficient de ces services pendant leurs heures de travail, sans reste à charge." (source : ANAP)
2. L’association "Soins aux Professionnles de Santé" a inventé un lieu privilégié et dédié à tous les professionnels de la santé et étudiants pour se soigner, se ressourcer et améliorer leur mieux-être.
L'ANAP publie un guide pour bâtir une politique d'attractivité et de fidélisation des soignants
L'Agence Nationale de la Performance Sanitaire et Médicosociale publie un guide pour bâtir une politique d'attractivité et de fidélisation en établissements de santé et méico-sociaux.
A destination des managers mais la boîte à outils est intéressante à considérer.
Accompagner la grossesse des hospitalières : publication de la MNH
La MNH publie un livret intitulé « Accompagner la grossesse des hospitalières ».
DRH, médecin du travail, responsable égalité professionnelle, coordinatrice scientifique, directrice d’établissement : la MNH a donné la parole à six professionnelles impliquées dans la gestion de la grossesse des hospitalières. Leurs interviews nourrissent les trois axes d’action identifiés par la MNH qui structurent le livret.
Lancement de la campagne gouvernementale de sensibilisation contre les violences à l’encontre des professionnels de santé
Pour cela, le plan national d’action lancé en septembre 2023 prévoit notamment :
- de créer un délit unique d’outrage pour couvrir tous les professionnels de santé, qu’ils exercent à l’hôpital ou en libéral ;
- de permettre aux directeurs d’établissement de santé de déposer plainte pour soutenir leurs agents agressés et atténuer la crainte de représailles, souvent à l’origine d’un renoncement aux poursuites ;
- de conduire une campagne de formation des personnels administratifs et soignants des hôpitaux et des cliniques pour mettre en lumière les bonnes pratiques déjà en place dans certaines administrations ou entreprises ;
- de déployer des dispositifs d’alerte notamment pour les professionnels libéraux les plus exposés, afin de faciliter l’alerte et la demande d’assistance de façon discrète grâce à un bracelet, un bouton caché dans une poche ou autre ;
- de repenser les partenariats locaux santé-sécurité-justice pour assurer une remontée d’information effective et efficace.
Toute situation de violence ou agression doit être signalée : c’est également le message porté par le ministère pour combattre résolument les violences constatées en milieu de santé et les faire reculer."